Déclarations en faveur des mesures miroirs du Commissaire à l’agriculture Christophe Hansen

Le Commissaire à l’agriculture a multiplié les déclarations favorables à la mise en place de mesures miroirs

Lors de son audition en tant que commissaire désigné le 4 novembre 2024, le Christophe Hansen a souligné la nécessité de travailler sur la question de la réciprocité des normes de production. Il a notamment déclaré que  “L'une des principales préoccupations exprimées par nos agriculteurs lors de leurs manifestations est que nous imposons à nos propres producteurs des normes plus strictes qu'aux producteurs extracommunautaires. Cela peut également conduire à des fuites sociales, environnementales et de production dans d'autres parties du monde, et je pense que nous devons éviter cela. Si mon mandat de commissaire est confirmé, je travaillerai avec mes futurs collègues pour aborder ces questions et voir comment garantir l'application de nos normes à toute importation dans le respect des règles de l'OMC.

Dans une interview dans un média allemand le 15 janvier 2025, le Commissaire rappelait le différentiel de normes en matière d’utilisation des pesticides entre l’UE et les pays tiers et le fait que l’UE continue d’importer des denrées contenant des résidus de pesticides interdits en UE. Il réaffirme sa volonté d’agir sur ce sujet. 

Le commissaire Hansen s'exprimait aussi lors d'une réunion de l'Association des agriculteurs irlandais le 23 janvier 2025, qui l'a interpellé sur la nécessité d'une réciprocité dans le commerce des denrées alimentaires et d'un assouplissement des règles environnementales. "C'est quelque chose que les agriculteurs ne comprennent pas (...) et que les consommateurs ne comprennent pas non plus, et nous devons être plus audacieux sur ce point", a-t-il ajouté.

Enfin, le 27 janvier 2025, à l’occasion d’une conférence de presse, Christophe Hansen a dit vouloir aller plus loin sur les limites maximales de résidus de pesticides.  « Nous avons interdit certains produits dans l’Union européenne, alors qu’on peut les utiliser ailleurs dans le monde. Si nous n’arrivons pas à obtenir des accords au niveau de la FAO ou du Codex, que nos agriculteurs perdent une partie de leurs cultures alors qu’ils n’utilisent pas ces produits, et s’il reste trop de résidus, alors la concurrence n’est plus équitable. Il faut le prendre au sérieux (...) Cela ne sera pas facile, a souligné Christophe Hansen. Nous devrons en discuter avec les différents commissaires compétents, et faire une proposition. Il faut aussi parler du contrôle des limites maximales de résidus, s’assurer qu’il soit réalisé correctement » 


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